Les ingrédients de l’inscription
Dans la cuisine (!), où il est question de nos petites préparations et de tous leurs ingrédients disparates, variables et variés… Ce pourrait être l’atelier au fond du jardin, haut lieu des bricolages improbables et des mélanges détonants.
Les premiers ingrédients de nos concepts sont des mots renvoyant à des pratiques sociales élémentaires, des gestes de la vie courante. À cet égard, l’inscription nous renvoie à une foule d’actes divers : l’inscription à l’Université dont on sait qu’elle est « administrative » ou « pédagogique », l’inscription à un concours, à une épreuve sportive, l’inscription exigée pour participer ç un événement organisé… Il y a donc l’idée de se signaler, mais aussi de s’engager ; l’idée de participer mais aussi de se donner un droit d’accès à quelque chose ; l’idée de faire une démarche très élémentaire dans une société de masse mais aussi d’être autorisé à faire partie d’un groupe social. L’acte d’apparence si simple est fournisseur de liberté mais aussi d’un statut.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Emmanuel TRIBY (14 janvier 2019). Les ingrédients de l’inscription. Villa Scriptum - Faire exister une métaphore. Consulté le 14 septembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/qd3n
J’aime bien la manière dont tu as construit la cuisine pour ce qui pourra s’y inscrire.
La question de l’inscription “objective” versus celle des manières d’être et des formes de vie qui inscrivent, et les enjeux de pouvoir et de relations qui y sont liés commence à prendre forme au fil de ma lecture, on en parlera peut-être en Mars !
Je pense aussi aux formations discursives de Foucault et aux inscriptions ordinaires, quotidiennes.
Aurais-tu des pistes sur ces différentes questions ?
Il y a ce que l’on inscrit et ce qui nous inscrit, parfois “malgré soi”. Je pense par exemple à “ce que parler veut dire”(Bourdieu) mais aussi à “la présentation de soi” (Goffman)